Ambassadrice du Ballet du Nord
... à Roubaix sous la direction d’Alfonso Catà en Suisse, France, Finlande, Luxembourg, USA, Russie et Chine, Amérique Latine, Turquie, Jordanie, Egypte, etc.
He oui que vous le vouliez ou non, c’est moi qui ai été choisie en tant qu’ambassadrice, pour représenter durant près de dix ans du vivant d'Alfonso Catà, le Ballet du Nord. Vous trouverez même les plans de construction des salles de danse dans mes propres archives consultables en Suisse.
Le Ballet du Nord n’existait pas avant la venue d’A. Catà. Il existait bien une compagnie qui résidait au théâtre Sébastopol de Lille. Mais avec la venue de cet excellent directeur, il a élu domicile à Roubaix dans le nord de la France. Le colisée était une salle où se donnaient des bals et où il y avait une salle de cinéma. Tout ceci a été transformé alors que j’étais en répétitions pour le premier ballet qui allait ouvrir ses rideaux avec moi et mon partenaire de l’époque qui ne savait pas danser et encore moins être un bon partenaire. Le Ballet du Nord est donc est devenu une des six compagnies nationales de France. Nous avions des contrats qui se renouvelais de trois mois en trois mois, puis de six et enfin sur une saison. Pour vous dire qu’Alfonso travaillait sur le fait d’en faire une excellente compagnie avec des conditions légales « normales ». Il avait eu au préalable, la direction de la compagnie de ballet à Genève et Frankfort. A Genève, il avait obtenu de G. Balanchine directeur et chorégraphe du New-York City Ballet, la possibilité d’être le seul pour amener son répertoire néo-classique en Europe. C’est G. Balanchine qui a amené le néo-classique dans l’histoire de la danse et pas M. Béjart comme tout le monde le pense. Béjart étant un très bon metteur en scène mais pas un chorégraphe innovant de sa plume de créateur. Mais avant eux et surtout M. Béjart à qui on a fait trop de faux éloges sur le fait qu’il soit le premier à faire danser les garçons. Il y avait Bournonville qui a créé une écriture française spécialement écrite pour les danseurs masculins que le Royal Ballet de Copenhague a toujours dans son répertoire. Sa particularité était de faire danser les garçons avec un répertoire de sauts inimaginables que j’ai eu la chance de danser. Donc Béjart n’a rien amené de nouveau pour la danse et les danseurs à part recruter ceux-ci par le biais de rapport sexuels déviants.
À Copenhague, je rencontrais Serge Lifar, une toute haute personnalité de la danse classique et néo-classique de France. Décidément, la France a été l’emblème international non seulement pour sa langue diplomatique, mais pour sa précision diamantaire d’exécution pour l’utilisation précise pour la danse classique. J’ai revu Serge Lifar une fois de plus au concours de chorégraphie à Nyon en Suisse où j’étais envoyée comme ambassadrice par le Ballet du Nord.
Mais pas seulement, j’ai été envoyée au 1er Concours de danse classique d’Helsinki en Finlande puis au concours de chorégraphie à Nyon en Suisse, puis au New-York City Ballet pour effectuer des recherches sur les rôles que je dansais en tant qu’étoile au Ballet du Nord. J’ai aussi été envoyée pour être présente lors de l’inauguration du Square Balanchine devant le Lincoln Center. Quand j’ai rapporté ce message à Alfonso qui était hospitalisé, attaché à sa chaise sans pouvoir parler distinctement alors qu’il parlait plusieurs langues, car enfant d’ambassadeur lui-même, il s’est mis à gesticuler et vouloir arracher les attaches qui le reliait à sa chaise et à ses poignets. Ces yeux se sont mis à vivre vivacement. Il ne sortait que des « gueguegue » de sa bouche ! Que c’était tragique pour moi de le voir dans cet état ! A la suite de quoi il a dû être remis dans son lit attachée aussi ! Je me suis placée vers ses pieds en le regardant avec compassion.
Alors à ses pieds, je lui parlais de toutes mes aventures avec lui. Les cas de figure où il m’en a fait voire des vertes et des pas mures. Des cas où j’étais convoquée à son bureau. Des cas où je réauditionnais pour lui car il devenait désintéressé par moi. En près de dix ans, il y en a eu deux en ce qui me concerne. Deux ré audition officieuses pour le Ballet du Nord. La fois première ce fut quand j’ai mis des bigoudis de toutes les couleurs dans mes cheveux et des jambière verte pomme qui recouvraient toues mes jambes. Une autre fois, j’étais venue avec un masque de mademoiselle cochonne (Mrs Piggy) et un tablier. Alors il s’approchait de moi et me demandait pourquoi j’étais accoutrée comme cela. Et alors, à moi de lui répondre très pincée, que j’auditionnais pour lui ! …
Il décédait dans les heures qui ont suivi notre dernier entretient et ma chevelure devenait blanches dans les jours qui ont suivis.
Tandis que l'on me faisait bien comprendre de partir, je répondais en même temps à la demande de la création de l’Euroballet à Luxembourg et du premier Concours de Danse à Luxembourg. Alfonso avait parmi ces connaissances en Suisse, un producteur qui nous permettait de faire des tournées avec le répertoire de G. Balanchine et aussi danser pour des Festivals d’opéras et d’opérettes dans le monde entier.
Ma propriété intellectuelle artistique & pédagogique
Une partie de l’histoire du Ballet du Nord qui est rattachée à la mienne se trouve aux Archives Suisses de la Danse à Lausanne et à Zurich. A la suite à d’un premier sinistre à la Rue de Genève à Lausanne où j’étais directrice artistique et pédagogique et un deuxième à la suite de l’incendie provoqué par un voisin dans l’immeuble où nous habitions mon fils et moi, j’ai dû me séparer de toute ma propriété intellectuelle de formation de base, ma carrière avec les photos et vidéos ainsi que ma propre propriété intellectuelle pour compléter le travail de mes prédécesseurs S. Suter et Turhan Betin.